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Auch : Quelles horreurs se déroulent-elles en secret dans les cellules de dégrisement de la police ?

Par Michel-tanner , le 28 avril 2024 — auch, cellules de dégrisement, horreurs, police - 3 minutes de lecture

Violences dans les cellules de dégrisement : un cas récent à Auch

Un homme a récemment déposé plainte pour des violences subies dans une cellule de dégrisement au commissariat de la ville d’Auch, dans le Gers. Cet incident, qui s’est déroulé dans la nuit du 27 au 28 août 2022, a été révélé par le quotidien La Dépêche et confirmé par Le Parisien.

Des faits particulièrement violents captés par les caméras de vidéosurveillance

D’après les détails fournis par le parquet d’Agen, l’homme a été initialement interpellé pour tapage nocturne suite à une forte consommation d’alcool. Peu avant minuit, il a été placé en cellule de dégrisement, où les événements se sont produits. Les images de vidéosurveillance, initialement dévoilées par La Dépêche et obtenues par Le Parisien, montrent une scène d’une grande violence.

Une série de coups infligés par un policier

Aux alentours de 3 heures du matin, un agent de police est entré dans la cellule. L’homme s’est précipité pour essayer de quitter sa cellule en profitant de l’ouverture de la porte par le policier. Il a alors été frappé à plusieurs reprises, à la fois debout et une fois par terre, malgré le fait qu’il était partiellement dénudé. Les images montrent qu’il a reçu une dizaine de coups de poing et au moins un coup de pied de la part de l’agent de police.

Des séquelles physiques importantes

Les violences ont laissé des traces sur le corps de la victime, avec des ecchymoses et des contusions diverses. Selon l’avocate du plaignant, Me Sandra Vazquez, ces blessures ont nécessité 10 jours d’Incapacité Totale de Travail (ITT). Il est important de souligner que l’homme est une personne vulnérable sur le plan psychiatrique et a été décrit comme tel par son avocate.

Une enquête en cours et des démarches judiciaires lentes

Suite à cette nuit de violences, deux enquêtes ont été ouvertes à Auch, l’une pour violence volontaire sur une personne dépositaire de l’autorité publique et l’autre pour violence volontaire par une personne dépositaire de l’autorité publique. Cependant, près de 20 mois après les faits présumés, l’enquête est encore au stade de l’enquête préliminaire, ce qui suscite l’inquiétude de l’avocate du plaignant. Elle déplore le manque d’action et le fait que son client n’ait pas encore été entendu.

Des interrogations sur la situation et l’appel à la justice

Il est crucial de souligner que la victime est un ancien militaire qui a participé à plusieurs opérations extérieures. Son avocate souhaite avant tout obtenir réparation pour son client et insiste sur le fait qu’elle n’est pas vindicative envers la police. Elle estime simplement que le responsable des violences doit être sanctionné. De son côté, le procureur de la République d’Agen a mentionné que des éléments médicaux concernant l’état de santé du plaignant mettaient plusieurs mois à être produits.
En conclusion, cette affaire soulève des questions sur les violences qui peuvent se dérouler en secret dans les cellules de dégrisement de la police. La lenteur de la procédure judiciaire est préoccupante, tout comme les conséquences physiques et psychologiques subies par la victime. Une enquête approfondie et une réponse rigoureuse de la justice sont nécessaires pour faire la lumière sur ces événements tragiques.

Michel-tanner