Julian Assange lutte pour un dernier recours contre son extradition vers les Etats-Unis : Le combat pour la liberté d’expression
Julian Assange et le dernier rempart face à son extradition
La situation actuelle d’Assange
Julian Assange, créateur connu pour son implication avec la plateforme WikiLeaks, est actuellement confronté à une situation critique. Son sort est suspendu à la décision de la Haute Cour de Londres qui doit déterminer, lors d’audiences tenues le 20 et 21 février, s’il doit ou non accéder à l’appel contre l’extradition demandée par les États-Unis. Assange, ayant des ennuis de santé, n’a pu assister à la séance du mardi matin, selon les dires de son défenseur, Edward Fitzgerald.
Les risques encourus par Assange
S’il se retrouve extradé, Assange, âgé de 52 ans, pourrait faire face à une peine allant jusqu’à 175 années d’emprisonnement aux États-Unis. La raison ? La publication de plus de 700 000 documents secrets, fournis en grande partie par la militante américaine Chelsea Manning. Ces documents dévoilaient les agissements de l’armée et de la diplomatie américaine, notamment en Irak et en Afghanistan. Parmi ces fichiers se trouvait une vidéo révélant la mort de civils sous les tirs d’un hélicoptère militaire américain. Après avoir passé sept années réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, évitant une extradition vers la Suède pour une enquête portant sur une accusation désormais abandonnée, Assange est aujourd’hui détenu à la prison de Belmarsh à Londres.
Arguments de la défense
La défense de Julian Assange avance que les charges qui pèsent sur lui sont d’ordre politique et en représailles pour avoir divulgué des informations compromettantes pour l’État. L’avocat Fitzgerald, soutenant Assange, argue que celui-ci s’est livré à des pratiques journalistiques standards impliquant la récolte et la diffusion d’informations.
Concernations de santé et soutiens internationaux
En 2021, un tribunal britannique avait initialement refusé l’extradition d’Assange, s’appuyant sur des risques avérés pour sa santé mentale et des craintes de suicide. Malgré cela, la décision a été inversée en 2023, bien évoquant les mêmes préoccupations de santé.
- Les États-Unis ont promis que, si extradé, Assange ne serait pas détenu au pénitencier ADX à Florence.
- Assange bénéficierait de soins appropriés et pourrait potentiellement purger sa peine en Australie, son pays d’origine.
Ces garanties n’ont cependant pas suffi à convaincre les soutiens d’Assange. Des appuis notables proviennent d’Australie, y compris du Premier ministre Anthony Albanese et du Parlement qui presse les États-Unis de renoncer à leurs charges.
Le futur d’Assange
L’épouse d’Assange, Stella Assange, avec qui Julian a eu deux enfants pendant sa période asile à l’ambassade équatorienne, a alerté sur les conséquences irrévocables d’une extradition, arguant une perte certaine de tout recours au Royaume-Uni. En cas de défaite, l’espoir demeure de saisir la Cour européenne des droits de l’homme, mais une chose semble certaine : la lutte pour la liberté d’expression à travers le cas Assange persiste et les jours à venir seront déterminants pour son avenir.
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